Le Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes pour Jaroussky : on prend (presque) les mêmes et on recommence !
Un an après son propre frère, Jaroussky est également parvenu à faire sien le Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes, à Pau, lui aussi pour le plus grand bonheur de ses éleveurs, la famille Le Tellier (avec Patricia à sa tête, ndlr), ses propriétaires, Hugo & Pierre Pilarski, ses entraineurs, Hector de Lageneste & Guillaume Macaire, et celui de son jockey, Johnny Charron (© Twitter Hippodrome de Pau)
Pour reprendre l'univers musical, dont il tire son nom, en digne homonyme équin d'un célèbre contreténor français, on peut dire de sa dernière sortie que c'était une erreur. Une simple erreur. Comme confondre un piano avec un synthé. Oublier le métronome. Mettre l'altération après la note. Jouer un sol bémol au lieu d'un sol bécarre. Penser à Renault la voiture au lieu de Renaud le chanteur. Dire que les Beatles sont moins bons que les Rolling Stones. Mais comme toute erreur, il est plus que possible de la corriger la fois suivante. Et cela, Jaroussky, le petit champion de la famille Le Tellier et des écuries Hector de Lageneste & Guillaume Macaire et Hugo & Pierre Pilarski l'a plus que démontré. En effet, après sa chute à l'oxer mi-décembre, dans le Prix de Buros, où il avait sauté trop fort et pas couvert suffisamment l'obstacle, cet Anglo-Arabe à 12.5% est parvenu à rectifier pleinement la mire en s'adjugeant haut-la-main le Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes ce mardi 16 janvier, toujours sur l'hippodrome de Pau.
L'excellent Bathyrhon, étalon au Haras de la Hêtraie, et père des deux derniers gagnants du Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes de Pau: les propres frères Chuck Berry et Jaroussky
Toujours associé à son fidèle Johnny Charron, qui en a profité pour effectuer un retour marquant à la compétition, avec un coup de deux réalisé au cours de cette réunion, Jaroussky a tout d'abord patienté, en troisième position du peloton, avant de se détacher à l'amorce du tournant final, en compagnie de Jakson (Carghese des Landes) et Mesaria (Tin Horse), autre représentante de l'Écurie Hugo & Pierre Pilarski. Il s'est ensuite montré intraitable dans la dernière ligne droite, pour finalement l'emporter avec quatre bonnes longueurs et demie d'avance sur Jakson, venu mettre son encolure devant celle de Mesaria pour l'obtention de la deuxième place.
Jaroussky et Johnny Charron, tout à l'extérieur, filant vers le succès dans l'édition 2024 du Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes, à Pau (© Robert Polin)
Pur produit de l'élevage de la famille Le Tellier, Jaroussky résulte de l'union entre l'un des sires du Haras de la Hêtraie, Bathyrhon, et la championne Anglo-Arabe Zanetta. Entrainée par Bruno de Montzey, cette fille de Robin des Champs avait en effet réussi à s'imposer à cinq reprises, notamment dans le Grand Prix des Anglo-Arabes, à Longchamp, ainsi qu'à Tarbes dans le Grand Prix des Pouliches à 25%. Au haras, elle a ensuite donné trois autres vainqueurs en plus de Jaroussky : Elly Ameling, gagnante en plat et en haies, notamment d'un Prix Émile Lestorte à Pau, Donizetti, vainqueur d'un Prix Le Bécadier sur les haies toulousaines, ou encore Chuck Berry, le propre frère de Jaroussky, dont l'une des deux victoires en steeple a eu lieu dans ce même Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes de Pau. C'était en 2023 !
Retour un an plus tôt, avec Guillaume Macaire, Patricia Le Tellier, Johnny Charron et Chuck Berry, après leur sacre dans le Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes (© Twitter Hippodrome de Pau)
Permettant ainsi à Hugo & Pierre Pilarski, l'écurie Hector de Lageneste & Guillaume Macaire, la famille Le Tellier, Bathyrhon et l'inusable Johnny Charron de conserver leur titre dans l'une des belles épreuves réservées aux Anglo-Arabes au cours de ce meeting palois, Jaroussky en profite aussi pour ajouter un cinquième succès à son palmarès, qui comporte également une autre victoire de prestige, acquise l'an dernier dans la Coupe des Anglo-Arabes - Grande Course de Haies des 4 Ans. Un palmarès, une partition, qui pourrait être sans fausse note si l'on pouvait enlever sa malencontreuse chute de l'autre coup, dans le Prix de Buros. Qu'à cela ne tienne, le voilà revenu dans le bon tempo, ce qui est de bon augure quand on sait qu'il a de grandes chances de se produire sur les scènes parisiennes dans un futur plus ou moins proche désormais.
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