Jaroussky, une rentrée "accelerando" et sans fausse note pour ses débuts en steeple

03/11/2023
Pour sa rentrée, et sa grande première sur les obstacles, Jaroussky n'a laissé aucune chance à ses rivaux dans le Prix de Bonnefoy, à Toulouse, qu'il a remporté sous la selle de Johnny Charron. Pur produit de l'élevage de la famille Le Tellier, ce fils de Bathyrhon possède une incroyable pointe de vitesse qui n'est pas sans rappeler celle de sa mère, la grande Zanetta, une ancienne gagnante du Grand Prix des Anglo-Arabes, à Longchamp.

Jaroussky, vainqueur pour sa rentrée, et ses débuts en steeple, du Prix de Bonnefoy, à Toulouse, sous la selle de Johnny Charron

 

Plus de doute possible: c'est bien le fils de sa mère ! En effet, la manière d'accélérer de Jaroussky dans un parcours n'est pas sans rappeler celle de sa géniale génitrice, Zanetta, elle dont les fins de courses étaient aussi tranchantes que des lames de rasoir. Cette pointe de vitesse, ce protégé de l'Écurie Hector de Lageneste & Guillaume Macaire, qui défend les couleurs de l'Écurie Hugo & Pierre Pilarski, l'a encore laissé éclater au grand jour ce jeudi 02 novembre, à l'occasion de sa rentrée, et de son premier essai sur le steeple, dans le Prix de Bonnefoy, à Toulouse, qu'il a brillamment remporté.

 

Zanetta, la mère de Jaroussky: une autre Anglo-Arabe à l'accélération dévastatrice (© APRH)

 

Dans une course menée bon train par sa compagne de casaque Mesaria (Tin Horse), Jaroussky, qui retrouvait sur son dos son fidèle Johnny Charron, a longtemps galopé en deuxième position de cette dernière. Très professionnel dans ses sauts, ce représentant de l'Écurie Hugo & Pierre Pilarski a véritablement commencé à s'intéresser à la course dans le tournant final, refaisant peu à peu son retard sur l'animatrice. Une fois la dernière difficulté franchie, il a ensuite placé une magnifique accélération lui ayant permis de revenir totalement sur Mesaria et même de lui prendre résolument le meilleur, à une cinquantaine de mètres du disque final. N'ayant rien pu faire face à la prodigieuse pointe de vitesse du lauréat, Mesaria a donc du se contenter de la deuxième, une longueur et demie plus en retrait, et son compagnon d'entraînement Yellow de Verdun (Shrek) de la troisième, obtenue dans le lointain.

 

 

Incarnant la quatrième génération d'une famille élevée par la famille Patricia & Philippe Le Tellier, emmenée notamment par Patricia, indispensable cheville ouvrière de l'Écurie Hector de Lageneste & Guillaume Macaire, Jaroussky est issu du croisement entre Bathyrhon et la championne Zanetta, comme évoqué plus haut. Sous la férule de Bruno de Montzey, cette dernière s'était notamment imposée dans le Grand Prix des Anglo-Arabes, à Longchamp, ainsi que dans le Grand Prix des Pouliches à 25%, à Tarbes. Elle-même par Robin des Champs, Zanetta a pour mère la non moins bonne Youbamda, dont le nom figure, entre autres, au palmarès du Grand Prix d'Aquitaine. Cette dernière n'est autre qu'une soeur de Pivolo, un ancien vainqueur du Prix Farida IV en plat et du Prix Roger de Vazelhes en obstacle pour l'entraînement et la casaque de Bruno de Montzey.

 

Patricia Le Tellier, l'éleveuse de Jaroussky, et indispensable cheville ouvrière de l'écurie Hector de Lageneste & Guillaume Macaire, lors de son couronnement en 2021 aux Trophées du Personnel de l'Élevage, dans la catégorie "Personnel Administratif" (© APRH)

 

Tirant son nom d'un célèbre contre-ténor français (Philippe de son prénom, ndlr), Jaroussky est le propre frère de Chuck Berry, qui avait remporté ce même Prix de Bonnefoy l'an dernier, ainsi que le Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes au début de l'année, à Pau (à chaque fois sous la selle de Johnny Charron, ndlr), et est aussi un frère de Donizetti, vainqueur pour ses débuts en obstacle du Prix Le Becadier, sur les haies toulousaines, à 3 ans. Invaincu en désormais quatre apparitions publiques, lauréat de la Coupe des Anglo-Arabes - Grande Course de Haies des 4 Ans au début de l'année, à Pau, il tarde de le voir de nouveau à l'oeuvre dans les bonnes courses réservées à sa génération cet hiver, sur l'hippodrome du Pont-Long.

 


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