Grand Steeple-Chase des Anglo-Arabes : Stingo, dans les traces d'Aragorn d'Alalia ?
Stingo et James Reveley, les grands vainqueurs du Prix Charles de Ginestet - Grand Steeple-Chase des Anglo-Arabes sur l'hippodrome de Pau, ce dimanche 14 janvier 2024 (© Twitter Hippodrome de Pau)
Depuis que son nom figure sur les programmes français, le jockey britannique James Reveley a eu la chance d'être associé en courses à de très bons chevaux. Non seulement pur-sang, comme les champions On The Go et So French, avec qui il s'est imposé dans trois éditions du Grand Steeple-Chase de Paris (Gr.1). Mais aussi Anglo-Arabes, tels Chamako, Conan Doyle ou encore Coelho, sur les dos desquels il s'est adjugé beau nombre des plus belles épreuves d'obstacle réservées à la race. D'ailleurs, en selle sur le dernier cité, il s'est même offert deux Grand Cross de Pompadour, en 2017, face à d'autres rivaux Anglo-Arabes, mais aussi AQPS et pur-sang.
Coelho, un Anglo-Arabe pourfendeur d'AQPS et de pur-sang, auquel a eu l'immense plaisir d'être associé James Reveley par le passé
Aussi, il lui devient beaucoup plus aisé de sentir si un Anglo-Arabe a les moyens de tenir la dragée haute à ces autres races de galopeurs. Et cette sensation, il l'a plus que ressentie ce dimanche 14 janvier, sur l'hippodrome de Pau, où il a brillamment remporté le Prix Charles de Ginestet - Grand Steeple-Chase des Anglo-Arabes avec Stingo. À tel point qu'il a déclaré après course, au mircro d'Equidia: "Il est au-dessus du lot. C'est un très bon cheval, avec un rythme extraordinaire pour un Anglo-Arabe. Je pense qu'il n'aurait pas de souci à courir contre les "purs", notamment à bon niveau". C'est dire !
Daniela Mele, bien entourée ici par Patrick Davezac, qui représentait la Fédération Anglo Course, et James Reveley, après la victoire de Stingo dans le Prix Charles de Ginestet - Grand Steeple-Chase des Anglo-Arabes de Pau (© Twitter Hippodrome de Pau)
Après s'être montré patient durant la première partie de course, ce représentant de la casaque et de l'entrainement de Daniela Mele s'est ensuite porté aux commandes de l'épreuve, et ne les a plus quittées jusqu'au passage du poteau d'arrivée, rallié d'ailleurs avec une confortable avance sur le reste des concurrents. La deuxième place est en effet revenue à Garry de la Brunie (Feel Like Dancing), dix longueurs plus loin, et la troisième à Reddington (Fairplay du Pecos), encore douze longueurs plus en retrait.
Fruit de l'élevage de Guy Cherel, Stingo est un Anglo-Arabe à 25% issu de l'union entre Carghese des Landes et Street Party, une "pur" par Montmartre à qui l'on doit également Miralago, troisième en 2021 du Prix Finot des Poulains (L.), à Auteuil. Issue d'une mère par Zabeel, Street Party est par ailleurs une soeur des bons Street Name et Konig Drive, gagnant des Prix Léon Olry-Roederer (Gr.2), Aguado (L.) et Claude Le Lorrain (L.) à Auteuil pour le premier nommé, et du Prix Antoine de Palaminy (L.) à Pau pour le second. Ces trois derniers ont également pour eux d'être des neveux du non moins doué Best Alibi, un ancien "Godolphin" qui, après avoir remporté les York Stakes (Gr.2) et terminé troisième de l'Irish Derby (Gr.1) sous la férule de Sir Michael Stoute, avait réussi à briller sur les obstacles, aux États-Unis.
Carghese des Landes, le père de Stingo
Arrière-petit-neveu de Fourstars Allstar, l'un des coursiers les plus notables des années 1990 (CLIQUEZ ICI POUR RELIRE L'ARTICLE À CE SUJET), Stingo en profite ainsi pour affirmer encore un peu plus sa suprématie chez les Anglo-Arabes d'obstacle. En effet, il affiche désormais quatre victoires pour autant de sorties dans la discipline, avec en plus trois succès en plat, obtenus dans les convoités Grand Prix des Anglo-Arabes à ParisLongchamp et Grand Critérium à 12.5% de Mont-de-Marsan, ainsi que dans une course face aux AQPS, à Moulins. Son formidable moteur et sa classe de saut ne sont pas sans rappeler ceux d'Aragorn d'Alalia, qui avait aussi réussi à remporter ce Grand Steeple-Chase des Anglo-Arabes palois, en 2020, après avoir brillé à plusieurs reprises à Auteuil, notamment dans un Prix Wild Risk (L.), face aux AQPS et aux "purs" justement. Gageons qu'un jour Stingo vienne lui aussi à prendre la direction des hippodromes parisiens. Et d'en revenir tout aussi couvert de gloire que son illustre prédecesseur.
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