Grand National à 12.5%: Zigotto, l'autre belle histoire de Daniel Lacassagne

21/11/2023
Après avoir vécu de grandes émotions grâce à "sa" miraculée Furieuse l'an passé, Daniel Lacassagne en a vécu d'autres ce lundi 20 novembre de par le succès de son représentant Zigotto dans le Grand National à 12.5% de Toulouse. Ce fils de Paban de France, élevé par la famille Dumont Saint-Priest, lui avait été offert par ces derniers suite au succès d'un autre de ses représentants dans une édition du Prix... Jean & Pierre Dumont Saint-Priest !  

Zigotto et Hugo Mouesan, les grands vainqueurs de l'édition 2023 du Grand National à 12.5% de Toulouse, pour l'entraînement de Christelle Courtade et la casaque de Daniel Lacassagne

 

Tout un chacun aime les belles histoires. Surtout quand celles-ci s'articulent autour des chevaux. Anglo-Arabes qui plus est. En l'espace de deux ans à peine, Daniel Lacassagne a eu l'immense bonheur d'en vivre deux, aussi magnifiques l'une que l'autre. La première en qualité d'éleveur-propriétaire, avec son grand ami et associé, Jean-Marc Davezac, de la miraculée Furieuse, qui avait fait un beau pied de nez au destin en parvenant à débuter/gagner à l'âge de 3 ans (CLIQUEZ ICI POUR RELIRE L'ARTICLE) avant de devenir l'un des tout meilleurs éléments sa génération. La seconde avec la seule casquette de propriétaire, aux côtés d'un autre associé, Yannick Brauge, de Zigotto, qui est parvenu ce lundi 20 novembre à décrocher la palme dans le Grand National à 12.5% (Classic I) de Toulouse. Une victoire d'autant plus belle qu'elle a été acquise face à ses aînés. Et ce alors qu'il n'avait couru avant cela qu'à deux reprises, et avait au mieux conclu quatrième fin octobre du Prix du Ministère de l'Agriculture à 12.5% (Classic I), à Tarbes-Laloubère !

 

Après Furieuse, Daniel Lacassagne vit une autre belle histoire avec l'un de ses représentants Anglo-Arabes, Zigotto en l'occurence, qui s'est imposé ce lundi 20 novembre dans l'édition 2023 du Grand National à 12.5%, sur l'hippodrome de la Cépière, à Toulouse

 

Pour en arriver là, il a fallu compter sur tout le travail de fond réalisé par Christelle Courtade, la metteuse au point de Zigotto, et toute son équipe paloise, qui ont amené au "top" le cheval pour ce grand rendez-vous. Un travail ensuite parachevé à merveille par le jeune Hugo Mouesan, qui n'a pas manqué de laisser exprimer sa joie au passage du poteau d'arrivée. Longtemps pointé à l'arrière-garde, et régulièrement "remis" sous tension par son pilote, ce représentant de Daniel Lacassagne et Yannick Brauge est venu en progression le long de la corde dans le tournant final, avant de se lancer à la poursuite du grand animateur Maelek (Shrek) dans l'ultime ligne droite, jusqu'à venir le déborder dans les 100 derniers mètres du parcours. Ce dernier a donc dû se contenter de la deuxième place, une longueur et demie derrière le lauréat, et Electrik Jim (Carghese des Landes) de la troisième, encore huit longueurs et demie plus en retrait.

 

Zigotto, Maelek et Electrik Jim, le podium complet du Grand National à 12.5% 2023

 

Si le fait de voir un 3 ans s'imposer de la sorte dans cette prestigieuse épreuve, face à des concurrents plus âgés et donc plus expérimentés, est déjà fantastique en soi, le plus beau résulte dans le pourquoi et le comment ce cheval s'est retrouvé à arborer l'habit de lumière orange et noir de Daniel Lacassagne. Tout d'abord, il faut savoir que la casaque de l'homme de Beaumarchés, dans le Gers, n'avait plus passé le poteau en tête depuis le mois de juin 2021 et le succès de Cybel de la Brunie sur le cross du Dorat, pour l'entraînement de Marie Chiampo. Avant cela, il fallait remonter à septembre 2020 pour retomber sur une autre victoire : celle d'un autre élève de la famille Crouzillac également entraîné par Marie Chiampo, Argese de la Brunie, dans le Prix Jean & Pierre Dumont Saint-Priest, l'un des gros morceaux de cross du célèbre, et incontournable, meeting estival corrézien pour les Anglo-Arabes.

 

Argese de la Brunie, après sa victoire dans le Prix Jean & Pierre Dumont Saint-Priest, à Pompadour, en 2020. Le point de départ de l'histoire de Zigotto avec Daniel Lacassagne ! (© Maxime Dupuy)

 

Mais en plus du trophée, de la bouteille et du panier gourmand reçus en récompense après ce succès, Daniel Lacassagne s'est vu offrir un autre cadeau de la part de la famille Dumont Saint-Priest: un poulain issu de leur élevage limousin. Un fils de l'illustre Paban de France (qui avait lui aussi remporté le Grand National à 12.5% à l'âge de 3 ans, tout comme la reine Genmoss, ndlr), et de l'inédite Zaza, elle-même par Zeffir et soeur de l'étalon Fetiche d'Estivaux, un ancien vainqueur du Derby des Anglo-Arabes et placé du Prix du Ministère de l'Agriculture à 25%, à 3 ans. Ce poulain... c'était Zigotto ! Coincidence ? Pur hasard ? Signe du destin ? Nul ne le sait. Mais c'est bien là l'essence même des plus belles histoires.

 



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