La preuve par trois en 2022 d'Hardi Blue Trois, face aux "purs" et aux AQPS cette fois

Hardi Blue Trois, un autre Anglo-Arabe pourfendeur d'AQPS et pur-sang en obstacle (© Robert Polin, photo d'archives)

On n'a pourtant de cesse de le répéter. Mais il faut croire que cela a encore du mal à "rentrer dans le coco". Alors on va remettre le couvert. Encore une fois. Et ce jusqu'à ce que cela entre définitivement dans les moeurs. En obstacle, les Anglo-Arabes ont les moyens de faire aussi bien, si ce n'est mieux, que leurs homologues pur-sang et AQPS, étant eux aussi dotés d'une prodigieuse qualité de saut en plus d'être très maniables dans un parcours. Preuve nous en a, une nouvelle fois, été donnée ce mardi 07 juin sur l'hippodrome de La Teste-de-Buch (33), dans le Prix Hippodrome de Langon. Un handicap sur les haies pour tous chevaux de 5 ans et au-dessus à l'issue duquel Hardi Blue Trois est parvenu à l'emporter, et ce dans un très bon style, mettant ainsi à l'honneur l'entraînement toujours très redoutable de Thierry de Laurière, la casaque d'Erick Bordes et l'élevage haut-pyrénéen de Stéphanie & Jean-Henri Juteau.

Stéphanie Juteau (à gauche), co-éleveuse d'Hardi Blue Trois avec son mari, Jean-Henri

Monté à mi-peloton par son partenaire, Rémi Fourcade, plus à l'extérieur, Hardi Blue Trois a commencé à se rapprocher des concurrents de tête au dernier passage de la ligne d'en face avant de leur prendre le meilleur entre les deux dernières haies puis de très bien accélérer sur le plat pour le conserver jusqu'au passage du poteau d'arrivée. Il devance ainsi d'une longueur trois-quarts le bon finisseur Singel Malt (Makfi), lui-même détaché d'une longueur et quart de Rial (Sholokhov), l'un des animateurs de la première heure, pour l'obtention de la deuxième place.

Fils d'Anabaa Blue, ancien étalon du Haras de Saint-Vincent (Thierry Dalla Longa), Hardi Blue Trois est né et a grandi sur la commune de Cabanac, dans les Hautes-Pyrénées, où est implantée la structure de Stéphanie & Jean-Henri Juteau. Premier et unique produit à ce jour de l'inédite Hase Trois, il est un neveu des gagnants Hiliade Trois et Hurican Trois, qui se sont respectivement imposés dans les Prix Roger Crouzillac et de Valmy, en plus d'avoir terminé sur le podium des importants Omnium à 12.5% et Grand Prix des Anglo-Arabes pour la première nommée et du Prix du Ministère de l'Agriculture à 12.5% pour le second. Mais surtout, Hardi Blue Trois a pour troisième mère la formidable Hase, sortie gagnante de douze de ses seize combats, notamment dans le Grand Prix des Pouliches, le Grand Prix d’Aquitaine, la Coupe des Anglos, ou encore l'Omnium des Anglo-Arabes à 50%. Une véritable championne s'il en est !

Anabaa Blue, le père d'Hardi Blue Trois

À l'instar de sa bisaïeule, Hardi Blue Trois n'a eu de cesse - et ne cesse encore ! - de réaliser de (très) belles choses en compétition. Troisième à 4 ans du Prix Émile Lestorte avant de faire sien dans la foulée le convoité Prix du Tursan sur ce même hippodrome du Pont-Long, à Pau, Hardi Blue Trois a ensuite terminé bon troisième d'un handicap disputé sur les balais d'Auteuil, qui plus est pour sa grande première face à ses homologues pur-sang et AQPS. Vainqueur après cela du Grand Steeple-Chase des 5 Ans Anglo-Arabes à Pau, pour sa rentrée, ce protégé de Thierry de Laurière a de nouveau terminé sur la dernière marche du podium dans le temple de l'obstacle en France, concluant troisième en mars 2021 du Prix Rivoli, à Auteuil, face à de bons AQPS de l'acabit de Goas Mat (Prix Air Landais, L.) notamment.

Hardi Blue Trois, dans ses oeuvres sur les gros obstacles d'Auteuil (© APRH)

Déjà vainqueur à deux reprises en ce début d'année 2022, sur les gros obstacles de Mont-de-Marsan (Prix Diasos) et Bordeaux-Le Bouscat (Prix Algan), encore paré de la casaque de l'Écurie Couderc, Hardi Blue Trois épingle ainsi un troisième "bâton" à son palmarès cette saison, le cinquième de sa carrière, mais le premier obtenu sous l'habit de lumière d'Erick Bordes, dont il défend les couleurs désormais. La première d'une longue série ? L'avenir nous le dira. Mais c'est à souhaiter en tout cas !