Stingo, un Anglo-Arabe à 25% pourfendeur d'AQPS... et dans leur domaine en plus !

Stingo, ici intercallé entre Fira et Calife de Paulhac lors du Grand Critérium des 12.5%, en 2020, a réalisé une rentrée victorieuse hier à Moulins face aux AQPS... après 558 jours d'absence ! (© Robert Polin)

1 an, 6 mois et 10 jours, soit le temps qui s'est écoulé depuis la dernière apparition en piste d'un certain Stingo. Un Anglo-Arabe à 25%, issu du grand Carghese des Landes, plus revu depuis sa brillante victoire dans l'édition 2020 du Grand Critérium des 12.5%, à Mont-de-Marsan, face aux champions Calife de Paulhac et Fira, et qui pour sa rentrée en plat hier, à Moulins, est parvenu à remporter avec la manière le Prix Rivoli face à sept autres rivaux... AQPS ! Un Anglo-Arabe, à 25% qui plus est, venu défier ET défaire les AQPS, en plus dans l'un des berceaux de leur race (l'Allier, ndlr), voilà qui n'est pas commun. Mais, preuve en est, pas impossible non plus.

 Daniela Mele et Dylan Salmon, entraîneur/propriétaire et jockey de Stingo, récompensés après leur victoire dernièrement dans le Prix du Président de la République (Gr.3) à Auteuil, grâce à Road Mix Tavel (© APRH)

Associé au "Président de la République" 2022, le jeune Dylan Slamon, aussi à l'aise en plat qu'en obstacle, Stingo a longtemps galopé en troisième position, plutôt côté corde, d'un peloton emmené bon train par Ile Maurice (Masked Marvel). Relégué en quatre/cinquième position dans le tournant final par le jeu des relais, le pensionnaire et représentant de Daniela Mele a pu trouver l'ouverture dans la dernière ligne droite et a ensuite bien accéléré, en pleine piste, créant sûrement la décision dans les 100 derniers mètres du parcours. Ideal Wild (Papal Bull) termine bonne deuxième, à une longueur de la lauréate, Heroine Corse (Rail Link) venant quant à elle compléter le podium de cette épreuve, encore une longueur plus loin.

 Stingo et Dylan Salmo, ralliant le poteau d'arrivée de Moulins les premiers à l'issue du Prix Rivoli ce dimanche 10 avril

Élevé par Guy Cherel, Stingo est le tout premier produit de la gagnante en plat Street Party, une "pur" par Montmartre à qui l'on doit également le semi-black-type Miralago, troisième l'an dernier du Finot des Poulains (L.) et vainqueur cet hiver sur le steeple de Pau, dans le Prix de Bayonne (à l'issue duquel Daniela Mele avait d'ailleurs réalisé le jumelé gagnant avec Seigneur des As, ndlr). Issue d'une mère par Zabeel, Street Party est par ailleurs une soeur des bons Street Name et Konig Drive, gagnant des Prix Léon Olry-Roederer (Gr.2), Aguado (L.) et Claude Le Lorrain (L.) à Auteuil pour le premier nommé, et du Prix Antoine de Palaminy (L.) à Pau pour le second. Ces trois derniers ont également pour eux d'être des neveux du non moins doué Best Alibi, un ancien "Godolphin" qui, après avoir remporté les York Stakes (Gr.2) et terminé troisième de l'Irish Derby (Gr.1) sous la férule de Sir Michael Stoute, avait réussi à s'imposer sur les obstacles aux États-Unis.

 Carghese des Landes, le père de Stingo, expatrié en Sardaigne désormais...

Une discipline vers laquelle tend à se diriger ce fils du chef de race Carghese des Landes (dont on espère le retour en France en 2023, ndlr) désormais, en espérant le voir, comme en plat, mener la vie dure à ces homologues APQS. Et, pourquoi pas, pur-sang !