Santo Rini, la 10ème victoire du général Guillemin dans la bataille de Valmy
Le "général" Didier Guillemin, vainqueur pour la dixième fois en tant qu'entraîneur du Prix de Valmy chez les Anglo-Arabes (© APRH)
Étape ô combien importante de notre Histoire, la Bataille de Valmy, qui eûlieu le 20 septembre 1792, à l'Est de Paris, et servit de cadre à la toute première victoire de l'armée révolutionnaire française, conduite alors par les généraux Kellerman et Dumouriez, sur leurs monarchiques voisins autrichiens et prussiens, mais aussi à la proclamation, dès le lendemain, de l'abolition de la royauté et à la naissance de la Première République. Chez les Anglo-Arabes, cette "bataille" fait référence au tout premier affrontement de l'année en plat pour la jeune génération des 12.5%, où pouliches et poulains de 3 ans viennent croiser le fer, pour la toute première fois de leur carrière, sur l'hippodrome de Mont-de-Marsan.
La bataille de Valmy, immortalisée par le peintre français Horace Vernet (©histoire-image.org)
Un champ de bataille que ne connaît que trop bien le "général" Didier Guillemin, éclectique metteur au point installé sur ce même champ de courses des Grands Pins, révélé depuis quelques temps maintenant par les nombreuses victoires de ses "troupes" pur-sang, arabes ou Anglo-Arabes, aussi bien en plat qu'en obstacle, parfois au plus haut-niveau. Ce dernier est d'ailleurs de nouveau ressorti triomphant du Prix de Valmy, ce samedi 13 mars 2021, et ce pour la dixième fois... en l'espace de dix ans ! En effet, après les succès respectifs de Don Sabio (2011, où le Prix de Valmy était encore réservé à des 4 et 5 ans, ndlr), Illusion Sauvage (2013), Don Camilo (2014), Don Marotas (2015), Maelana (2016), Paban de France (2017), la reine Genmoss (2018), Manitopark (2019) et Fira (2020), ce n'est autre que le petit frère de cette dernière, Santo Rini, qui est parvenu à lui faire conserver son titre dans cette épreuve, ainsi qu'à son propriétaire, Pierre Pilarski.
Le beau et puissant Santo Rini sur l'hippodrome de La Teste, lors du Grand Show Anglo 2020
Parmi les plus prompts au départ, Santo Rini s'est rapidement retrouvé aux avant-postes et a même un instant pris l'avantage à l'entrée du premier virage, avant d'être repris par son partenaire, Alexandre Gavilan. Suivant toujours librement dans le dos des animateurs, notamment lorsque ces derniers ont accéléré l'allure à l'amorce du tournant final, le pensionnaire de Didier Guillemin est venu de lui-même relayer Imperial'Jac (El Triunfo) au début de la ligne droite, et a ensuite magnifiquement poursuivi son effort jusqu'au poteau d'arrivée, uniquement sollicitié aux bras par son partenaire. Il devance finalement de quatre longueurs et demie Louis Malpic (Hunter's Light), auteur d'une première sortie des plus encourageantes, à l'instar de Smart Chop (Fairplay du Pecos), qui vient s'octroyer le second et dernier accessit quatre longueurs plus loin, et qui aurait sans doute terminé plus près s'il n'avait pas donné autant de fil à retordre à son jockey, Jean-Bernard Eyquem, tout au long de la phase finale.
Santo Rini et Alexandre Gavilan, grands vainqueurs ce samedi du Prix de Valmy, à Mont-de-Marsan
Tout comme sa grande soeur Fira, Santo Rini puise ses origines dans le Gers, étant né et ayant grandi dans les prés du Haras des Granges de Mathieu Daguzan-Garros, qui a signé un retour fracassant chez les Anglo-Arabes grâce à la mère des deux derniers cités, Thera, dont il élève aujourd'hui les produits en association avec ses "fistons", Raphaël et Frédéric. En effet, outre la dernière lauréate en plat du Grand Prix des Pouliches à 12.5% et en obstacle de la Coupe des Anglo-Arabes, Santo Rini a pour autre soeur une certaine Thirassia, gagnante en obstacle des convoités Prix de Buros et Grand Steeple-Chase des 4 ans Anglo-Arabes à Pau, et qui vient tout juste d'endosser le nouveau rôle de "maman", ayant donné naissance fin février à un fils de Battle Of Marengo. Santo Rini est également le frère d'Atlantide, une fille de Diamond Green lauréate d'une épreuve en plat en plus d'une deuxième place dans la Poule d'Essai à 12.5% de La Teste, et a aussi une autre soeur de 2 ans par Tin Horse (Mesaria) ainsi qu'un frère âgé d'un an par Paban de France (Kamari). À noter que Théra devrait pouliner ces prochains jours d'un autre produit de Battle Of Marengo, ancien étalon du Haras des Granges aujourd'hui stationné dans l'Allier, à l'Élevage du Fruitier d'Hubert Alamartine.
Santo Rini, rencontré chez lui, au Haras des Granges, quelques jours avant le Grand Show Anglo 2020
Passé lui aussi par le Grand Show Anglo de la Teste, l'événement incontournable de cette race équine où ses frères et soeurs avaient déjà fait parler d'eux par le passé en terminant sur le podium à plusieurs reprises, Santo Rini a fait mieux que ces derniers en remportant le titre de Champion Suprême en 2020, au plus grand bonheur de son éleveur, Mathieu Daguzan-Garros, pour qui ces concours de modèle et allures lui rappellent ceux auxquels il assistait avec son père, responsable de sa passion pour les courses et les chevaux, quand il était plus jeune. C'est d'ailleurs au cours de cette même manifestation que Pierre Pilarski, bien aidé dans son choix par Didier Guillemin, a jeté son dévolu sur ce fils de Ragtime Pontadour ainsi que sur Illywood Pontadour et Farfelue, qui ont formé lundi dernier le couplé gagnant du Prix Corène, à Agen, première épreuve plate de la saison pour 3 ans Anglo-Arabes à 37.5%. Quand la forme est là...
Mathieu Daguzan-Garros, un éleveur toujours très proche de ses protégés du Haras des Granges
Si ses travaux du matin n'étaient pas aussi démonstratifs que ceux de ses contemporain(e)s à 37.5% et plus, dont font partie les deux dernières citées, Santo Rini a néanmoins réussi à surprendre très agréablement son entourage cet après-midi, en remportant avec une réelle autorité sa première sortie en compétition, et semble être un élément des plus intéressants à suivre parmi cette jeune garde des Anglo-Arabes à 12.5% cette saison. Vivement la prochaine "bataille" !
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