Genmoss, fin du Tome 1 - Chapitre 15 : place au Tome 2 à présent !

11/11/2020
Auteure d'une carrière sportive tout bonnement exceptionnelle, avec 15 victoires acquises en autant de sorties, la reine des Anglo-Arabes Genmoss a mis un terme à celle-ci de la plus belle des manières en remportant brillamment le Grand National à 12.5% de Toulouse, et ce juste avant d'entamer une nouvelle carrière de poulinière, sur la terre de son enfance, au Haras du Bosquet de Véronique Laborde et Bruno Thierry.

Genmoss et Alexandre Gavilan, les vainqueurs de ce Grand National des Anglo-Arabes à 12.5% 2020 (© APRH)

 

Outre le fait que cette date soit des plus importantes et à conserver bien ancrée dans nos mémoires, marquant la fin de cette ô combien douloureuse et tragique période que fut la Première Guerre Mondiale, le 11 novembre de l'année 2020 sera lui aussi à marquer d'une pierre blanche dans le grand livre de l'Histoire des courses hippiques, date où la reine de l'Anglo-Arabie française, Genmoss, aura quitté la scène sur une quinzième victoire consécutive en autant de sorties publiques, faisant sien, avec Alexandre Gavilan, l'important Grand National des Anglo-Arabes à 12.5% de Toulouse, qu'elle avait déjà remportée en 2018.

 

Dernière photo dans l'enceinte des vainqueurs avec la reine Genmoss ! (© APRH)

 

Ayant hérité du numéro le plus à l'extérieur dans les boîtes de départ (le 7), Genmoss a été reprise dans les premiers mètres de course par son jockey qui l'a placée en dernière position du peloton. Une position de serre-file que la représentante de Pierre Pilarski et du Haras du Bosquet a occupée jusqu'à la sortie du tournant final, où elle a commencé à faire mouvement pour se rapporcher de la ligne tête. Elle a ensuite facilement pris l'avantage au poteau des 250 derniers mètres, uniquement sollicitée aux bras, pour finalement se détacher et rallier le poteau seule en tête, pour la quinzième fois d'affilée. Courageux en diable après avoir longtemps été vu aux avant-postes, Goudurisk Lauteix (Amadeus Wolf) s'adjuge la deuxième place, trois longueurs et demie plus loin, tandis que Kissmelande (Gentlewave) est revenu très bien finir de l'arrière-garde pour s'octroyer le second et dernier accessit de cette épreuve, en léger retrait. 

 

Revivez le sacre de la reine Genmoss dans ce Grand National des Anglo-Arabes à 12.5%

 

Née dans les prés du Haras du Bosquet de Véronique Laborde et Bruno Thierry, dans les Pyrénées-Atlantiques, Genmoss est le sixième produit de Mossaka, une fille de Fast ayant également gagné sous la férule de Didier Guillemin, aussi bien en plat qu'en steeple-chase. Une lignée maternelle que ne connaît que trop bien l'entraîneur installé dans les Landes, à Mont-de-Marsan, qui a également entraîné six autres des frères et soeurs de Genmoss, dont Mossalis, vainqueur du Critérium de Tarbes et du Grand Critérium à 12.5%, Mosacha, également lauréate de ce Grand Critérium à 12.5% de Mont-de-Marsan avant son sacre dans le Grand Prix des Pouliches à 12.5% de Tarbes, cette même année de 2014, ou encore Mossky, lauréate de deux courses en plat et deuxième cette année de sa compagne d'entraînement et ni plus ni moins soeur, Genmoss, dans le Grand Prix des Anglo-Arabes de Chantilly.

 

Genmoss et Mossky, "attrape-moi si tu peux" entre frangines dans le Grand Prix des Anglo-Arabes de Chantilly (© APRH)

 

Fille de Gentlewave, étalon à Yorton Farm Stud, au Pays de Galles, Genmoss a débuté sa formidable épopée il y a un peu plus de 2 ans, sur l'hippodrome des Grands Pins de Mont-de-Marsan, où elle faisait sien avec la manière le Prix de Valmy, laissant déjà entrevoir les (gros) moyens dont elle disposait... et dispose encore ! Une campagne de 3 ans qui s'est ensuite concrétisée par un retentissant succès dans le "Diane" des Anglo-Arabes, le Grand Prix des Pouliche à 12.5% de Tarbes, puis par un autre, dans ce même Grand National des Anglo-Arabes à 12.5% de Toulouse, qui plus est pour sa grande première face à ses aînés. Toujours aussi impressionnante à 4 ans, la représentante de Pierre Pilarski et du Haras du Bosquet n'aura couru "que" trois fois en 2019, terminant sa saison ici-même, à Toulouse, par une victoire dans le Prix de la Fédération, avant de devoir observer une période de repos forcé.

 

Genmoss et son entourage, après sa victoire dans le Prix Jean Laborde, à Tarbes, en octobre dernier

 

En effet, une fracture au genou l'a écartée des pistes pendant une année entière, laps de temps durant laquelle la reine des Anglo-Arabes a dû être opérée avant d'être progressivement remise en route par Didier Guillemin et toute son équipe afin que cette dernière revienne au top de sa forme à 5 ans, pour son ultime année de compétition. Un objectif plus qu'atteint, Genmoss s'imposant dès sa réapparition, de nouveau dans le Prix de la Fédération, avant d'enchaîner par deux autres succès à La Teste-de-Buch, dans l'Omnium à 12.5% et dans le Critérium de l'Atlantique, jusqu'à décrocher le Graal tant convoité : le Grand Prix des Anglo-Arabes de Chantilly, en septembre dernier. Un succès lui permettant de battre le record du nombre de victoires consécutives détenu depuis 1998 par l'AQPS Gloria IV, juste avant de co-égaler celui du champion miler Frankel -14 victoires pour autant de sorties- en remportant le Prix Jean Laborde lors de la Journée des Ministères de Tarbes, rendant ainsi un vibrant hommage au fondateur du Haras du Bosquet, Jean Laborde, le père de Véronique

Un autre record que la reine Genmoss a de nouveau éclipsé aujourd'hui, elle dont la carrière a été gérée de main de maître par tout son entourage, et notamment Didier Guillemin, son entraîneur, qui est revenu au micro d'Equidia sur la victoire de sa championne dans ce Grand National des Anglo-Arabes à 12.5% 2020:  "C'est magnifique ! Une jument comme ça, c'est exceptionnel. C'est la jument d'une vie en fin de compte ! En face, j'ai eu un tout petit peur car elle était quand même assez loin, mais elle est revenue très facilement ensuite. Elle a tellement de classe que rien ne peut lui arriver. Le plus dur avec ces chevaux-là, c'est de les avoir bien tout le temps : à 3, à 4 et à 5 ans. C'est très compliqué, d'autant plus que Genmoss a eu un petit problème de santé, à un genou, et qu'elle a dû être opérée. Ce n'est jamais facile de les avoir bien après ça. Mais la classe a fait le reste. C'est une jument relativement facile, qui a toujours eu de bonnes allures et un bon comportement, même si elle pouvait se montrer quelque peu tendue le matin. Mais rien de bien méchant ! Je félicite bien entendu Pierre Pilarski, son propriétaire, ainsi que ses éleveurs, Véronique Laborde et Bruno Thierry, du Haras du Bosquet, qui ont réussi à faire naître et élever une telle pouliche, et chez qui elle va entamer une nouvelle carrière de poulinière".

 

Didier Guillemin, l'entraîneur de Genmoss (photo d'archives)

 

Un livre qui se referme donc pour la reine et formidable porte-drapeau des Anglo-Arabes en France, qui va désormais rejoindre la terre de son enfance, le Haras du Bosquet, dans les Pyrénées-Atlantiques, pour y entamer une nouvelle carrière de poulinière que l'on espère toute aussi fructueuse. Nous ne manquerons pas, bien évidemment, de continuer à vous donner régulièrement des nouvelles de celle qui a tant donné pour l'Anglo-Arabie, mais aussi aux courses hippiques de manière générale, ainsi qu'à toutes les personnes autour d'elle : Véronique Laborde et Bruno Thierry, ses éleveurs, Pierre Pilarski, son propriétaire, Gabriel Bon, Nathalie Dessouter, Ioritz Mendizabal et Alexandre Gavilan, qui ont eu la chance de la monter en course, Didier Guillemin, son entraîneur, et toute son équipe de Mont-de-Marsan, et plus particulièrement Cyrille Estrampes, qui a accompagné la reine Genmoss à chacune de ses chevauchées fantastiques. Bravo championne... et merci pour tout !

 

Genmoss, championne sur les pistes, maintenant en partance pour le haras et une nouvelle carrière de poulinière (© APRH)

 

 


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