Good d'Oc et le jumelé gagnant de Last Train dans le Prix de la Gironde

Good d'Oc et Antoine Werlé, vainqueurs du Prix de la Gironde ce samedi, à Bordeaux-Le-Bouscat

Pouliche de 4 ans encore maiden avant ce samedi 07 novembre, Good d'Oc a fait un "truc" pour remporter le Prix de la Gironde, sur l'hippodrome de Bordeaux-Le-Bouscat, pour le plus grand bonheur de son éleveur haut-viennois, Jean-Manuel Charmes, associé à Loraine Dorisse, et à sa metteuse au point corrézienne, Anne-Laure Guildoux.

Pointée en dernière position du peloton au premier passage devant les tribunes, Good d'Oc a ensuite suivi librement dans le dos de Petite Robe Noire (Last Train) en face, avant d'être décalée par son partenaire, Antoine Werlé, à la sortie du tournant final. La fille de Last Train a ensuite très bien accéléré tout au long de la ligne droite, s'imposant d'une longueur et demie devant Petite Robe Noire. Juste derrière elles, Garrigol (Fairplay du Pécos) se montre courageux pour "mettre le nez" devant Magic de la Rue (Frisson du Pécos), compagne d'entraînement de Good d'Oc, pour l'obtention du second et dernier accessit.

Une arrivée serrée, à l'issue de laquelle Good d'Oc devance Petite Robe Noire (casaque jaune) et Garrigol (casaque verte)

Passée à 2 ans par le Grand Show Anglo de 2018, dans la section des femelles de 25 à 37.5%, Good d'Oc est le huitième produit de La Storia, une fille du chef de race Hasa ayant remporté deux courses et terminé quatrième de Family dans le Grand National des Anglo-Arabes à 50%, en 2004. Cette dernière a également donné naissance à deux autres vainqueurs: Bekaa, lauréat à trois reprises en compétition en plus d'une troisième place dans le Prix Toscane IV et dans le Prix d'Essai à 37.5% de Mont-de-Marsan, ainsi que Marie de Gane, victorieuse sur ce même hippodrome des Grands Pins du Critérium des Landes, en 2014, sous la selle du jockey, et désormais entraîneur, Roberto-Carlos Montenegro. À noter également que Good d'Oc est une nièce de l'excellente Swetlana, sacrée "Diane" des Anglo-Arabes en 2001 suite à son succès dans le Grand Prix des Pouliches à 50% de Tarbes.

Last Train, le père de Good d'Oc (© APRH)

Côté paternel, Good d'Oc est issue de la première production de l'ancien représentant du Prince Khalid Abdullah, Last Train, un fils de Rail Link qui, sous la férule du maître cantilien, André Fabre, s'est notamment imposé dans le Prix Juigné, à Longchamp, dès ses débuts à 3 ans, avant d'échouer d'une tête dans le Grand Prix de Paris (Gr.1) face à Imperial Monarch. De nouveau lauréat à 4 ans, dans le Prix de Barbeville (Gr.3), et fort de deux autres places au niveau roupe au cours de sa carrière sportive, ayant terminé troisième des Prix Niel (Gr.2) et Vicomtesse Vigier (Gr.2), Last Train est ensuite entré comme étalon au Haras de l'Abbaye de Jean-Charles Escalé en 2015. Connu pour être le père de Go Fast des Places, un "pur" gagnant l'an dernier du Steeple-Chase des 3 ans de l'Ouest à Angers sous la férule de François Nicolle, ainsi que de l'AQPS triple lauréat en steeple Geny des Airs, entraîné par Gabriel Leenders, Last Train est également très représenté dans l'Anglo-Arabie, ayant engendré Naga , lauréat dès ses débuts en plat, à Ajaccio, pour l'entraînement de Mme Pierre Vanhove, ainsi que Petite Robe Noire, deuxième de Good d'Oc dans le Prix de la Gironde samedi, mais également Championne Suprême du Grand Show Anglo 2018, à la plus grande joie de son éleveur arédien, Patrick Mirablon.

Anne-Laure Guildoux, femme entraîneur installée du côté de Pompadour, en Corrèze, et mentor de Good d'Oc

Troisième pour ses débuts à 3 ans derrière Mossky dans le Prix Charles de Chaisemartin, à Toulouse, avant de terminer cinquième du Critérium de Tarbes cette même année puis troisième du Prix de Watrigant en 2020, Good d'Oc a semble-t-il les moyens de remporter d'autres courses de ce niveau dans le futur, et ainsi faire briller de nouveau la casaque de Mickaël Guildoux, ancien jockey d'obstacle ayant notamment monté pour Guillaume Macaire, et mari d'Anne-Laure Guildoux.

Good d'Oc, après sa deuxième place acquise au Dorat, cet été (© JPMontbazet)