Crouzille souveraine pour l'Agence Tous Risques Bellot-Morisson-Mendizabal

17/06/2020
Déjà lauréats de cette épreuve l’an dernier avec Gégé de Faust, David Morisson et Ioritz Mendizabal ont remis le couvert dans l’édition 2020 du Prix Pierre et Benoît Vergez à Dax avec Crouzille, la petite sœur du champion Croucracq. Invaincue en deux sorties, la fille de Don Tirso semble à même de suivre les traces de son illustre grand frère, détenteur du dernier Omnium des 37.5% de La Teste. 
 
Crouzille et Ioritz Mendizabal, un duo à suivre
 
 
C’est un magnifique tour de force que viennent de réaliser ensemble David Morisson et Ioritz Mendizabal ce mardi à Dax, en conservant leur titre dans le Prix Pierre et Benoît Vergez, une course pour poulains et pouliches Anglo à 37.5% de 3 ans ayant souvent révélé de très bons chevaux par le passé tels Frisson Bleue, Fifty du Pecos, Fidelio du Pecos, Famous du Pecos ou encore Frisson du Pecos. Si cette année Crouzille, la petite sœur du champion Croucracq, leur a offert la victoire, préservant ainsi son invincibilité, le tandem avait déjà remporté cette course l’an dernier grâce à Gégé de Faust qui, chose amusante, avait lui aussi effectué des débuts victorieux dans le Prix Florineige, à La Teste, sous la selle de Ioritz Mendizabal, tout comme Crouzille cette année. À quoi bon changer quand la machine est si bien huilée ?
 
À l’inverse de ses premiers pas en piste, Crouzille s’est tout de suite placée parmi les animateurs de l’épreuve, se montrant même un rien brillante, avant de prendre le meilleur à la distance et de très bien poursuivre son effort pour contenir le bon retour de Frip’Ouille (Hasawood de Bordes), tout comme Harry de la Brunie (Gnome), qui a très bien terminé pour venir arracher le second accessit.
 
 
 
Crouzille (à la corde) s'est montrée pugnace pour résister à la bonne attaque de Frip'Ouille (casaque rouge)
 
 
Si l’association Morisson-Mendizabal fonctionne à merveille, cette réussite tient aussi à celle entretenue par le professionnel palois avec Christian Bellot, l’une des figures de proue du Syndicat Anglo Course, qui a élevé Coisic, dont les trois produits, Célène, Croucracq et donc Crouzille, sont aujourd’hui tous vainqueurs. D’ailleurs, lors du succès de Croucracq en 2018 dans le Prix Thalian, à Mont-de-Marsan, ce dernier nous avait alors expliqué l’histoire de cette souche maternelle, qui puise ses origines à Pompadour, sur les terres de la famille Crouzillac : « J'étais très ami avec Roger Crouzillac, le père de Jacques. C'est grâce à ça que j'ai pu acheter Suzie de la Brunie alors qu'elle était foal, car Roger n'aimait guère lâcher une femelle de sa souche ! J'aimais beaucoup la mère, Seule de la Brunie, et je souhaitais avoir une de ses filles. J'ai fait courir Suzy de la Brunie qui a gagné quatre courses pour Gérard Chirurgien, dont la Poule d'Essai des 50% de Mont-de-Marsan. J'ai gardé aussi sa fille Coisic, par Khanjer Joli. Elle aussi était douée puisqu'elle a gagné quatre courses, mais elle était fragile. En revanche, c'est une excellente poulinière. Avant Croucracq, son premier produit Célène a montré de la qualité, souvent montée par David Morisson. Je connais ce jockey depuis très longtemps et je lui avais promis de lui donner un cheval dès qu'il s'installerait entraîneur. C'est pourquoi je lui ai confié Croucracq ».
 
 
 
Christian Bellot, éleveur heureux avec Croucracq et Crouzille 
 

Un choix qui s’est avéré payant puisque Croucracq est aujourd’hui lauréat de six courses, dont parmi elles la Poule d’Essai, le Grand Critérium, le Grand Prix d’Aquitaine ainsi que l’Omnium des 37.5%, dont il va défendre son titre bec et ongle ce vendredi à La Teste. Au vu du style de ses deux victoires cette année, on peut légitimement penser que Crouzille soit en mesure de marcher dans les traces de son frère ainé, elle qui fait partie de l’unique génération de Don Tirso, meilleur 3 ans de sa génération en piste mais malheureusement décédé en donnant la vie pour son unique saison de monte au Haras de l’Abbaye de Jean-Charles Escalé en 2016. Une perte tragique et des plus dommageables quand on voit le peu d’étalons Anglo-Arabes présents sur le marché des reproducteurs en France et surtout quand les trois premiers partants de ce dernier ont tous terminé dans l’argent, avec deux d’entre eux faisant partie des aspirants au titre de meilleur 3 ans cette année : Calife de Paulhac…et Crouzille. 



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