Axoum des Moulins, un 12,5% en pleine eclosion du trek aux courses !

04/08/2015
Il a dominé de bons AQPS à Vichy 10 jours après avoir conclu 4e du Critérium d'Auvergne sur la même piste. Axoum des Moulins, dernier produit de sa mère qui s'était jusqu'alors spécialisée dans le Trek, s'est lui orienté vers les courses avec bonheur.


Venu à la corde après avoir patienté en dernière position, Axoum des Moulins, anglo à 12,5%, s'impose facilement dans le Prix François de Malherbe à Vichy.

Vainqueur de sa 1e course à Limoges en octobre 2014, deux mois après ses débuts tardifs à 4 ans, Axoum des Moulins traverse actuellement une période faste qui l'a révélé au grand public à l'âge de 5 ans. Ainsi, alors qu'il avait déjà montré ses possibilté en terminant 2e d'Illusion Sauvage dans le Grand National du 11 novembre à Toulouse, il a pris la 4e place du Critérium d'Auvergne le 19 juillet à Vichy, pendant la Grande Semaine. Cette épreuve, particulièrement relevée cette année, a vu la nouvelle victoire d'Illusion Sauvage, d'un nez seulement au terme d'une lutte très serrée avec Arvico Sourniac, tandis de Funchal du Pécos a pris la 3e place.

Onze jours plus tard, de nouveau associé à Adrien Fouassier, toujours à Vichy, Axoum des Moulins a cette fois concouru contre les AQPS, ce qui était le sort permanent de nombreux anglos à 12,5%, dit AC (Arabe de Complément) avant l'ouverture du Stud-Book anglo. Cette fois, il s'est imposé en toute quiétude dans le Prix François de Malherbe, alors qu'il portait 68 kilos face à Bonjour d'Alfred et Begum Vallis qui ne portaient eux que 62,5 kgs.

 


Axoum des Moulins, qui alterne les courses d'AQPS et d'Anglos, avait conclu 2e d'Illusion Sauvage dans l'Omnium de Toulouse le 11 novembre 2014.



Alors que les origines d'anglos tournent souvent autour des mêmes chefs de race, le cas d'Axoum des Moulins sort complètement des sentiers battus. C'est un fils d'Honolulu, un étalon issu de Montjeu, encore dans le giron de l'ex système des Haras Nationaux, qui produit très bien malgré une jumenterie particulièrement réduite tous les ans. Sa mère Betty Boop, inédite, lui a donné naissance alors qu'elle avait 21 ans. Quand au père de mère, Superbe, c'est un inconnu absolu, vaillant spécialiste des handicaps, gagnant de 6 courses en 86 tentatives de 2 à 9 ans entre 1967 et 1974. Il n'a eu que 10 produits déclarés à France Galop en 13 ans de carrière d'étalon. Née dans la Saone, Betty Boop fait partie de sa dernière génération, née alors qu'il avait 24 ans. La mère de Betty Boop, Sérieuse, une anglo à 50%, est née en Corrèze de Tin Soldier, un pur-sang, et une jument arabe pure du nom de Kamoma.

"J'avais récupéré Betty Boop auprès d'Etienne Jeannin, un ami vétérinaire en Alsace, car j'adore monter les anglos" explique l'éleveur d'Axoum des Moulins, Claude Wielanek, un informaticien installé à Seiches-sur-le-Loir en Anjou, passionné de chevaux mais pas seulement des courses. D'après ce qu'on m'a expliqué, Betty Boop s'était retournée dans le camion en allant pour la 1e fois aux courses et s'en est sorti en ayant perdu un oeil et en ayant subi un fort traumatisme. Je l'ai mise poulinière et elle m'a donné plusieurs très bons chevaux d'endurance avec lesquels j'ai fait de nombreux treks. Une fois, j'ai fait le trajet à cheval entre Angers et Vichy, soit 630 kilomètres, en 8 jours. Axoum des Moulins est son dernier produit. Si j'aime l'endurance, je laisse toujours une chance à mes chevaux de faire des courses s'ils en sont capables, car ils sont tous débourrés au Haras du Chêne." Claude Wielanek a d'ailleurs développé et installé le logiciel de gestion du haras crée par le défunt Yann Poirier et géré aujourd'hui par Anne-Marie Poirier. " Yann m'avait indiqué qu'Axoum avait des moyens. Après son débourrage et sa castration, n'ayant alors plus mes écuries pour des problèmes familiaux, Axoum est allé chez un voisin, Henri Blois, où il continuait d'être plaisant. Il a fallu trouver un entraineur, ce qui n'a pas été chose aisée. Mais il a plu à Christophe Plisson dès qu'il l'a vu et je suis aujourd'hui un propriétaire éleveur comblé ! "



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