Grand National des Anglo-Arabes à 37.5% : une arrière-saison plus que réussie pour Haya de Faust
Haya de Faust et Maxime Foulon, lors de leur succès hier dans le Grand National à 37.5% de Toulouse (© APRH)
Le temps est froid, les jours sont courts et les pistes déjà pénibles. Et pourtant, Haya de Faust n'a jamais semblé plus à son aise qu'à cette période de l'année. En effet, la représentante du Haras de Saint-Faust aura réalisé deux campagnes automnales des plus prolifiques, aussi bien à 3 qu'à 4 ans, ayant tout d'abord fait sien le Grand Prix des Pouliches à 37.5% en 2020 puis cette année le Prix Caroline de Freycinet ainsi que le Grand National à 37.5%, remporté brillamment, et pas plus tard qu'hier, sur le champ de courses de la Cépière, à Toulouse.
Nouveau succès donc pour la belle et bonne Haya de Faust, après sa victoire dans le Prix Caroline de Freycinet, à Tarbes, lors de la grande Journée des Ministères
À l'abri dans le sillage des leaders, bien calée côté corde, Haya de Faust a vu l'ouverture se créer au sortir du tournant final et, tout en conservant l'appui de la lice intérieure, a superbement accéléré sitôt l'entrée de la dernière ligne droite pour se mettre hors de portée de ses rivaux, pour le plus grand bonheur de son partenaire, Maxime Foulon, qui n'a pas manqué de la flatter aux abords du poteau d'arrivée. Trois longueurs sanctionnent sa supériorité sur Horus de la Brunie (Gnome), qui termine finalement deuxième, trois longueurs et demie devant son compagnon d'entraînement et d'élevage Gold de la Brunie (Frisson du Pécos), qui vient compléter le podium de cette épreuve.
Haya de Faust, ralliant le poteau d'arrivée la première à l'issue de ce Grand National à 37.5%, juste devant Horus de la Brunie (© APRH)
Élevée au Haras de Saint-Faust des frères Larrieu, Jean-Paul et Gérard, situé à seulement quelques encablures de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, Haya de Faust est une Anglo-Arabe résultant d'un croisement à l'envers, c'est-à-dire entre un père pur-sang arabe, No Risk Al Maury, et une jument pur-sang anglais, Guarded. Cette ancienne représentante de feu le Prince Khalid Abdullah, à défaut d'avoir brillé en compétition, s'est pleinement révélée au haras, ayant donné naissance à pas moins de huit vainqueurs... sur les huit produits qu'elle a mis au monde ! Parmi eux, citons notamment Attima, lauréate de deux Gr.2 aux États-Unis (le Honeymoon Breeders' Cup Handicap et le San Clemente Handicap, ndlr) ainsi que San Domenico, deuxième à Longhcamp d'un Prix des Chênes (Gr.3), seulement battu par le champion Spirit One. Frère d'Haya de Faust par Al Sadoui, Gege de Faust s'est lui aussi distignué dans le registre des Anglo-Arabes, ayant notamment fait sien les Prix Florineige et Pierre & Benoît Vergez à Dax, pour l'entraînement de David Morisson.
Haya de Faust, entourée par Charles Gorudain, Charlotte Bertin, Maxime Foulon et Christian Granel, Président de la Société des Courses de Toulouse (© APRH)
Après un "apprentissage" effectué dans les Landes, à Mont-de-Marsan, au sein de l'Écurie Yann Creff, Haya de Faust a ensuite rejoint le domaine de Sers et les boxes de Charles Gourdain, pour qui son année de 3 ans, outre sa victoire dans le Grand Prix des Pouliches à 37.5%, s'est également soldée par plusieurs bons accessits, notamment deux troisièmes places, décrochées face aux mâles dans la Poule d'Essai ainsi que dans le Grand Critérium des Anglo-Arabes à 37.5%. Malgré un printemps et un été de 4 ans sans réel éclat, la petite championne du Haras de Saint-Faust et de Charlotte Bertin, sa fidèle cavalière du matin, a réussi à revenir au top de sa forme cet automne, avec donc deux victoires glanées au plus haut niveau de l'Anglo-Arabie française, mais également une belle deuxième place acquise dans le Prix de l'Élevage. Place maintenant à un repos bien mérité, dans les vertes et grasses prairies de son enfance, en attendant de revenir plus verte et fraîche que jamais l'an prochain avec, espérons-le, autant de succès que ces deux dernières années.
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