Therus, nouvel étalon anglo-arabe à Sorelis

01/02/2017
 Vainqueur du Prix du Ministère de l'Agriculture à 12,5% à Tarbes en octobre 2016, Thérus débute sa carrière d'étalon à Sorélis au Haras de Gélos près de Pau en 2017. Source WWW.ANGLOCOURSE.COM

 

A l'arrêt des activités d'étalonnage des Haras Nationaux, tout le monde pensait qu'il en serait terminé des entrées de nouvaux reproducteurs angla-arabes, un système généreusement sponsorisé par l'Etat jusqu'alors. Mais la nature ayant horreur du vide, et le privé sachant prendre la place du public, il y aura au moins 4 débutants en 2017 ! En effet, après Shrek à Sorelis, El Fangio chez Jean-Luc Gaillard et Don Nicanor en Dordogne, voici annoncé l'entrée de Thérus, qui rejoint le 1e nommé à Pau. C'est le 1e fils de Racinger au haras, l'étalon de Corlay ayant d'ailleurs séjourné un moment dans le Sud-Ouest. Thérus est le 5e produit et...le 5e vanqueur de sa remarquable et malheureusement disparue mère Milady du Pradey. Cette dernière avait auparavant donné Zamindy (Zamouncho), une référence de la race puisque lauréate chez Arnaud Chaillé-Chaillé du Prix Caroline de Freycinet, un classique à Tarbes, en battant Best Seller et Vision d'Avenir.

 


Thérus lors de sa victoire dans le Prix du Ministère de l'Agriculture.

 

Fait pas si fréquent, Milady du Pradey est une anglo à 50%, car née d'une pur-sang de souche Ballymacoll croisée à Tidjani, un champion arabe tant sur les pistes qu'au haras, et donc Thérus est le seul et unique descendant dans le parc étalon anglo en France. Thérus a été élevé par Mathieu Masounave pour le compte de son père Joël Masounave, lequel s'est associé ensuite à son ami Jean-Michel Lartigau, dont le fils Alexandre, cavalier d'entrainement chez Simone Brogi, est aussi proche de Mathieu Masounave.

Le cheval a été envoyé à l'entrainement chez Charles Gourdain. Malgré son physique tardif, il avait beaucoup d'influx et de vitesse. Son entraineur avait visé de longue date le Prix du Ministère et n'a pas perdu sa confiance quand son pensionnaire a raté ses débuts à Mont-de-Marsan, se montrant " bébé". Trois semaines plus tard, Thérus gagnait ainsi le Derby des anglos à 12,5%, mais il rentrait boiteux aux balances. Vainqueur malgré sa blessure, il est donc envoyé au haras après sa 2e sortie. " Therus était un cheval assez réveillé le matin à l'entrainement mais toujours très courageux qui avait un physique exceptionnel. C'est d'ailleurs qui m'avait plu chez lui dès le départ. Il a un mental très fort, est très dur à l'effort, c'est qui en fera probablement un très bon étalon. Il aura eu une carrière très courte mais il a retranscrit aux courses ce qu'il montrait le matin. Il est issu d'une bonne famille. C'est un cheval fait un peu à l'américaine car il a les canons courts, le rein court et est très musculeux avec une vitesse de base. C'est ce qui fait de lui un étalon intéressant pour le futur" explique Charles Goudain.


Charles Gourdain

Issu de courants de sang différents des classiques anglo, Therus est donc facile à croiser. Il rentre étalon à quelques kilomètres de son lieu d'élevage, car Mathieu Masounave est installé avec 6 poulinières à Mialos tout près de Doumy (chez Jean Biraben), une sorte de triangle des bermudes de l'élevage au pied des pyrénées où se situent aussi le haras de Bréguet de Chantal et Jean-Luc Laval, auteurs d'Alex de Larredya, et qui avaient offert Sauvageonne, la grand-mère de Thérus, à Mathieu Masounave.

Mesurant 1,61m, il est proposé à 1000 € la saillie, avec en bonus l'attribution de primes pour un montant de 15.000 €
Voir les détails des primes Thérus.

Note : Zamindy est revenue poulinière chez Mathieu Masounave, elle visitera Shrek en 2017.

 


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