Corézien de la Brunie : Monsieur de Pompadour

26/09/2012
A l'âge canonique de quinze ans et demi, l'anglo Corézien de la Brunie, élevé par Jacques Crouzillac, vient de décrocher un ultime succès sur des terres de Pompadour et a eu droit à un focus sur Paris-Turf, par Patrice Laporte, livré ici in extenso.

Dans nos éditions du 4 septembre a été annoncée la retraite du bon anglo-arabe Corézien de la Brunie qui, à quinze ans et demi (car à partir d'un certain âge, chez les chevaux comme chez les hommes, on se remet à compter les moitiés), venait de remporter son dernier cross à Pompadour. Ce jour-là, il retrouvait pour la circonstance Gaétan Olivier, qui l'avait début sur les haies de Dax, en 2001.

Le plus paradoxal n'est-il pas que ce brave cheval, à la longévité extraordinaire, soit placé sous la férule d'un homme, Guillaume Macaire, qui passe pour "brûler" assez vite les chevaux. Etiquette injustifée puisque l'entraineur - peintre - aficionado a aussi l'honneur de conduire, pour ne s'en tenir qu'à cet autre valeureux élément, la carrière de Rigoureux, dauphin de Cyrlight au mois de septembre 2003 à Auteuil, deuxième du Grand Steeple-Chase de Paris 2006 et deux fois gagnant encore, dernièrement, à l'âge respectable de 12 ans...Mais les réputations ont ceci de commun avec les sangsues qu'elles vous collent à la peau.

 

Le gris Corrézien de la Brunie en tête sur son parcours préféré de Pompadour.

 

Pour en revenir à Corézien de la Brunie, il est à noter que sa mère a gagné à Pompadour (5 fois) et que ses frères et soeurs, Line de la Brunie, Jack de la Brunie, Venditti de la Brunie et Eros de la Brunie, en ont fait autant sur l'hippodrome corrézien. Notre nouveau prétendant à la retraite est apparu, quant à lui, vingt-six fois sur ce champ de courses pour y enlever seize victoires, y prendre sept deuxièmes places et un second accessit. Ce n'est pas rien.

Tant de bons chevaux, disparus au champo d'honneur, comme on nomme pudiquement la chose, n'ont pas eu la chance de s'en aller paisiblement à l'herbage. Au moment d'entreprendre ce voyage, notre hongre limousin mériterait bien  d'être anobli par les sportsmen et nommé désormais, en toute simplicité, Monsieur de Pompadour....

Patrice Laporte, journaliste à Paris-Turf



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